LA BIOINDICATION

 
 

Dans des conditions écologiques optimales, les lichens vivent et se reproduisent avec un état d’équilibre et de nombreuses espèces constituent une communauté lichénique. Les pollutions atmosphériques provoquent une sélection des espèces, les plus sensibles disparaissent au profit des plus résistantes qui se stabilisent ou prolifèrent. C'est un critère d'analyse de base de la bioindication.

La communauté se modifie selon la sensibilité de chaque espèce, ce qui autorise la recherche d’un gradient de pollution.
Il est alors possible de spatialiser la qualité de l’air et l’importance de ses modifications. Des zones sensibles ou protégées sont mises en évidence par la bioindication.
• Ces études à hauteur d’homme sont la base des études dites "études de flore". Elles sont optimisées grâce à des campagnes de terrain en utilisant des biocapteurs naturels : les lichens, essentiellement ceux croissant sur les écorces.
• Les coordonnées géographiques permettent de modéliser (SIG) les résultats pour analyse de bioindication.
• Les modifications de la qualité de l’air sont visualisées et la mise en place d’une biosurveillance permet de contrôler l’évolution de la situation. Les effets des travaux d’amélioration des rejets, la dynamique industrielle et les Plans de Déplacements Urbains sont accompagnés par un suivi.

En milieu naturel, les lichens sont regroupés en communautés végétales de groupes d'espèces répondant aux mêmes conditions écologiques, optimales pour la plupart des espèces présentes. Les peuplements sont alors stables, liés à certains biotopes, où ils se maintiennent et se reproduisent.
Les modifications de la composition de l'air entraînent des changements dans la composition de ces peuplements. Ainsi, l'effet du changement peut être positif sur la croissance de certaines espèces et négatif sur d'autres. La prolifération de certaines espèces est associée dans ce cas à la raréfaction ou à la disparition d'autres.

Les méthodes d'études de ces peuplements et de leurs modifications utilisées par la bioindication font appel à la phytosociologie, qui étudie la façon dont les plantes sont groupées dans la nature. Différents auteurs, à partir de ces recherches, ont proposé des méthodes d'étude basées sur des échelles de différents niveaux de perturbation de la qualité de l'air, regroupant les lichens selon leurs affinités et leur degré de sensibilité à différents polluants atmosphériques. Par ces méthodes, les modifications de la flore permettent une observation révélatrice des pollutions.

Ainsi des techniques spécifiques des pollutions acides ou azotées sont employées, dont les oxydes d’azote (Li-Nox®, Aair Lichens 2002) et les pollutions ammoniacales (Méthode de Lallemant), par rapport à des flores de référence et à des secteurs témoins.
L'étude de la flore, nécessaire à la collecte des données, aborde la systématique des lichens en fonction des caractères macroscopiques identifiables sur le terrain. Des critères d'identification chimique complètent ces identifications, par l'emploi de différents réactifs. La bioindication coordonne et exploite ces résultats.

Le calcul de l'Indice Global de la Qualité de l'Air (IGQA®) à partir d’un ensemble de relevés répartis selon une grille de 5 classes de qualité, permet de diagnostiquer la sommation des pollutions portant atteinte à la flore lichénique. Cette méthode est indispensable en cas de pollutions croisées et s’applique aussi bien en situation urbaine qu’industrielle ou rurale. Plus de 5000 relevés de bioindication ont été effectués avec cette technique depuis sa création.


Two categories of techniques are used to perform environmental diagnostics, both based on field work with vegetal natural Biocaptors: the lichens mainly those which develops on tree barks.

those are organisms with two live components: a fungi, and a unicellular alga (or a cyanobacteria); such a symbiosis is responsible for peculiarities that can be used for monitoring air quality.

Effectively, lichens do not interact with the bearing substratum being thus totally dependant on the air (especially because they do not have roots). they have a continuous growth, cannot react to modifications of air quality, and all substances arriving into contact with their surface penetrate inside and are trapped by a network of fungi filaments.

In the presence of air pollutions, species communities are modified if referred to their natural state, and sensitive species disappear, favouring the more resistant ones that subsist or proliferate. A sensitivity graduation can be deducted from those particularities, permitting to place each observation on a pollution scale.

En savoir plus
http://www.aair-lichens.com
 
conception/réalisation IDcoder

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